Renée et Christian Marchand ont eu l’opportunité d’assister au colloque orchestré par Monsieur le Député Philippe FOLLIOT.
Interventions à l’Assemblée Nationale
Le lundi 4 juin 2018, le colloque « Pyrale du Buis, urgence à agir ! Les solutions biologiques » a été organise, à l’Assemblée nationale, par Philippe FOLLIOT, auteur de la Proposition de Loi relative à la lutte contre la prolifération de la Pyrale du Buis.
Organisée sous le haut patronage de Monsieur Stéphane TRAVERT, Ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, cette réunion a permis à de nombreux experts de faire un état des lieux de la prolifération, de l’action de l’État et des moyens de lutte biologiques et innovants.
Après une courte introduction de Philippe FOLLIOT dans laquelle il a rappelé pourquoi il s’était engagé dans ce travail et quelles actions il avait mené, Madame Juliette AURICOSTE, Cheffe du bureau de la santé des végétaux au Ministère de l’Agriculture, a présenté le Buis et la Pyrale. Papillon d’Asie découvert dans les années 2000, cet insecte est présent partout en Europe, omniprésent dans le Sud et l’Est de la France et progresse dans le Nord. Elle a ensuite évoqué les méthodes de lutte et la régulation faite à partir de 2019 sur les produits chimiques. Alors que l’État a entrepris deux axes de lutte avec la surveillance et le suivi de la disponibilité des produits biocontrol en classant le papillon en danger de catégorie 3, l’Organisation Européenne et Méditerranéenne pour la Protection des Plantes a retiré de sa liste d’alerte la Pyrale du Buis car elle était trop disséminée sur le territoire. Pour autant, le Ministère est pleinement conscient de ce problème sanitaire et environnemental et souhaite s’engager fortement dans le développement du biocontrol afin de limiter les conséquences de ce papillon ravageur.
Photo : Motivé par cette invitation de dernière minute, Christian Marchand (de dos à droite ) prends la parole.
La parole a ensuite été donnée à Monsieur Sébastien CIRET, Expert en patrimoine végétal au Centre des Monuments Nationaux, qui a évoqué cette problématique pour les châteaux, les parcs et jardins à la Française et pour les milieux naturels et notamment les parties boisées. Il a regretté les peu de moyens humains et financiers qui leur étaient donnés afin de lutter efficacement et de contrer la prolifération de la Pyrale.
Madame Rim JABERT, Responsable R&D d’AXIOMA, jeune start-up corrézienne reprise en 2012, a de son côté abordé les solutions biologiques innovantes à base d’extraits végétaux et notamment de plantes fraîches et sauvages, d’eau de mer et d’eau de source. Elle a présenté les deux gammes de produits : les biostimulants qui permettent l’amélioration de la nutrition de la plante et les biocontrol, produits non commercialisés mais fonctionnant dans les champs et en laboratoire, pour lutter contre la Pyrale.
Enfin, Monsieur Johann FOURNIL, Directeur du développement chez M2I Biocontrol, a abordé la question des solutions biologiques innovantes à base de phéromones. Non dangereuses pour l’environnement et les personnes, elles permettent un piège sélectif. La solution, travaillée avec l’INRA, dite de de confusion sexuelle permet la création d’une source artificielle de phéromones et empêche le mâle de s’accoupler. Une expérimentation est en cours depuis trois ans et les résultats montrent que 80% des destructions peuvent être empêchées.
Pour les deux types de solutions, la problématique des autorisations de mise sur le marché est très importante. La stricte réglementation empêche le développement des produits et leur commercialisation. L’homologation demande trop de temps et trop d’argent.
Après ces présentations, le débat s’est engagé avec la salle et entre participants. Tout le monde s’est accordé à dire que si les objectifs de lutte étaient partagés, il restait encore de nombreux leviers à actionner comme la recherche, la réglementation et la mise sur le marché, et la communication et la pédagogie.
Philippe FOLLIOT a enfin conclu le colloque, après une courte conclusion de tous les intervenants, et a annoncé que cette réunion n’était qu’une première étape qui appellerait d’autres actions pour développer et concrétiser la lutte.
Christian MARCHAND.
Cordialement